Le pastel, à en croire son nom, peut faire penser à des couleurs tendres, douces ; certes, mais pas que !
Elles peuvent en effet être étonnantes.
Secs (avec beaucoup de pigments et peu de liant) ou gras (avec de la cire ou de l’huile), les pastels offrent de multiples d’utilisations.

Danièle, Les Pastels de Dane, pratique la technique du pastel sec – une technique qui, pour elle, représente un côté magique – travail de la matière, rendu et créativité en sont les maîtres-mots. Le pastel représente une passion qui anime l’artiste depuis plus de 20 ans désormais. La prise en main de la matière avec ses doigts donne à Danièle une maîtrise et rapidité d’exécution de ses créations – même si, l’auto-critique artistique entraîne souvent des retouches.

Le pastel est souvent associé à la technique du dessin. Son rendu amène l’œil à observer des superpositions de couches. Contrairement à la peinture, les mélanges de couleurs se travaillent directement sur le papier, à la surface.

La forte concentration en pigments donne une durée de vie importante à ce medium. L’intensité souhaitée dans le rendu final va ainsi dépendre de l’appui sur le pastel : plus on appuie, plus la couleur se voit, sera intense et couvrante. C’est ainsi que l’artiste peut obtenir des effets de transparence, de dégradé.

Les premières réalisations au pastel se font souvent autour de portraits – Danièle peut en témoigner.
Les visages d’enfants ont été pour elle une source d’inspiration.

Portrait d'enfant 

Portrait d'enfant 

Elle valorise en outre les paysages de la Côte d’Opale.

Paysage de plage -travail minutieux autour des des galets

Bord de mer

Sa touche personnelle : la représentation de femmes, et plus particulièrement de dos ou encore portant de la dentelle :

Dos nu - crédit Daniele Legrand

Extraits de la série autour des tasses à café

S’essayer au pastel, oui mais comment ?
Quelques conseils pour la pratique du pastel sec :

- un bon emplacement, lumineux, pour installer son support,

- un papier adapté – le papier pastelmat (douceur de la surface, adhérence de la matière) qui aide dans la création, les tests, les expériences,

- un rangement des pastels par couleurs,

- un tablier – le pastel laisse (beaucoup) de résidus ; il ne faut pas avoir peur d’avoir les mains recouvertes de matière,

- le laisser aller du geste artistique,

- la tenue du crayon : pincé entre les doigts avec une mobilisation active des phalanges.

Danièle travaille sur son chevalet installé près d’une baie vitrée. Les plus petits morceaux de pastel sont là, prêts à être utilisés. Elle pratique très peu mélange de couleurs - sauf cas exceptionnel : pour le gris par exemple.

L’artiste ne taille pas le pastel – elle l’emmène jusqu’au bout!
Potentiellement, un pastel s’utilise de plusieurs manières :

- Le côté du bâtonnet mobilisé pour produire des frottements à l’aide de  gestes horizontaux ; cela permet étendre des aplats de couleur et couvrir assez vite  de larges zones ;
- La pointe du pastel ou l’arête  mobilisé pour dessiner avec davantage de précision ;
- L’extrémité plate du pastel ( pastel positionné verticalement, perpendiculairement au papier) mobilisé pour obtenir des tracés épais et très doux.

Une fois la création (quasi) terminée, l’artiste conseille de s’éloigner de celle-ci ; une œuvre en pastel s’observe et s’apprécie de loin.

La création est pour l’artiste un moyen d’expression qu’elle a pu mobiliser parfois jusqu’à une création par jour.
 

Une des dernières création de Danièle 

Si vous souhaitez découvrir la création favorite de Danièle, imaginez-vous un pastel en noir et blanc, du tulle, une danseuse ; la visite de l’atelier de l’artiste fera le reste !

Pour une ancienne institutrice, passer de la craie au pastel, il n’y a qu’un pas…